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Les films...
Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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31 mai 2010

Charmant Hasard

Roman "Classique"
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Si par hasard
.de Jean-Baptiste Destremau
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Max Milo
315 pages
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Sortie en mars 2010
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*****
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Ah le hasard, un grand mot pour un concept qui nous glisse entre les doigts dès qu’on met l’index dessus ! Claire, 16 ans, et héroïne de ce roman, a décidé de vivre en fonction de Lui, son nouveau dieu. Depuis la mort accidentelle de ses parents et de son petit frère lors d’un voyage dans l’Ouest américain, elle décide de se dévouer entièrement à ce hasard qui lui a sauvé la vie. La voilà qui s’enfuit à travers les Etats-Unis, puis traverse l’océan, direction le pays le plus binaire qui soit, le Japon.
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Un roman initiatique, qui avait l’air pas mal du tout, dans cette quatrième de couv’ ! Une jeune fille perdue, en proie à ses démons intérieurs, qui va tenter de se reconstruire peu à peu, en fonction de ses rencontres, heureuses ou non, une jeune fille qui va apprendre à vivre quoi !
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« - Et ça te rend heureuse, Claire san ?
- Heureuse ? Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. Je ne sais plus… Je pense que oui, par moments, je suis heureuse. Malgré tout… tout ça… Parce que justement, je ne me pose plus de questions. Quelqu’un d’autre décide pour moi.
- Tu penses que ça peut durer longtemps ?
- Je ne sais pas. Ce dont je suis sûre, c’est qu’il n’est pas d’autre moyen de vivre pour moi… Je deviendrais folle…
- Je t’admire parce que tu as trouvé comment lutter. Comment ne pas sombrer. Ta démarche peut paraitre risquée, démente, mais si c’est la seule… Il faut du courage tout de même.
- Non, au contraire. Rester aurait été courageux. Pas partir.
- Mais… tout ce que tu as enduré…
- C’est un tout… Je me suis préparée à ça. Je sais aussi que je peux repartir du jour au lendemain. À la faveur d’une rencontre. Ou de je ne sais quoi. Quitter le Japon. Ou faire d’autres mauvaises rencontres. Et ne pas m’en sortir cette fois. Mais il y a, au fond, une conviction. Que malgré tout ça, malgré la mort de Papa et Maman, de Maxime qui n’avait même pas treize ans, je m’en suis sortie. Par chance. Le hasard a voulu que je survive. C’est à cela que je me raccroche. Depuis le début. Tout le reste, c’est du vent. Alors… je le respecte, je suis ses injonctions. »
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Oui, mais un livre qui tourne vite en ramassis de clichés et qui n’apporte rien, au final. Un happy end prévisible depuis le début, ce qu’il se passe entre la première et la dernière page semble une accumulation de scènes sans aucun lien, et une héroïne pathétique qui ne se plaint pas, non, mais qui parle trop, à mon goût, pour une soit-disant traumatisée de la vie ! On n’y croit pas, à ce voyage, qui se voulait autant intérieur que physique. On n’y croit pas, parce que ça commence comme commencent les téléfilms de M6 : l’adolescente se retrouve seule, elle est recueillie par des flics qui sont beaucoup plus bouleversés par son histoire que par toutes celles qu’ils ont croisées auparavant, la femme flic va se sentir plus touchée que jamais elle ne l’a été, oui bon, là, j’ai dis stop !
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Je ne dis pas que c’est mauvais, je ne suis personne pour juger un talent d’écriture, mais je sais ce que j’attends en tant que lectrice ; et ce que je déteste, c’est bien qu’on me dise tous les fonds et les tréfonds d’un mal intérieur ! On est censé le sentir, si c’est bien écrit… Je crois… On est censé mesurer de nous-même toute l’intensité des sentiments et les déchirements de l’âme… Ici, dans ce roman, tout est écrit noir sur blanc, nous privant de ce fait du plaisir de l’imagination…
Et puis, pour quelqu’un qui est censée livrer sa vie au Hasard, elle en parle beaucoup trop, la Claire, et elle réfléchit énormément, faisant des choix personnels, malgré cette dénigration apparente qu’elle nous jette à la figure.
C’que j’en dis…
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Un livre qui ne restera pas dans ma mémoire, je pense…
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C’est décidé, je vais tantôt retourner à mes premières amours, plus passionnées que ces romans “authentiques” qui ne sont que du vent…
Et sinan, ça va Toa, Ô Adoré ?

6 commentaires:

Harkender a dit…

ça va ça va, côté bouquin, à part du dan simmons, je ne lis pas grand chose de romancé, beaucoup de bouquins d'astronomie et sur les religions, pour boucler mon mien dans quelques mois, et faire mon JKRowling libournais!

Le Royaume d'Ashenah a dit…

alors là ma trés chère homonymie, je serai plutôt celle qui lui lancerai une volée de ces romans à cet auteur, je n'aime pas du tout sa façon d'écrire!

Laure Radot a dit…

je n'ai que des mauvaises critiques de son premier roman, mais moi j'ai bien aimé, et je me trouverai celui-là! voilà!

PetitChap a dit…

Ah oui mais là, je pense bien que tu es la seule à avoir lu ce livre !! ;)

Je ne saurais pas bien expliquer ce que me fait (ou non) choisir un livre, mais je peux affirmer que je n'aurais jamais choisi celui-là. Je trouve le titre pourri (mais ça m'arrive souvent), j'aime pas la couverture (mais ça n'a pas d'incidence sur le contenu du livre); en revanche, le contenu du bouquin m'ennuie rien qu'en lisant la présentation de l'éditeur... Un type qui va se triturer l'esprit en essayant de conter les démons intérieurs d'une adolescente, et qui, pour arriver à ses fins, la fait voyager dans des endroits "bateaux" : dualité du Japon et blablabla... Non, définitivement, je ne tenterais pas d'ouvrir ce livre. Je crois même que si tu avais hurlé au chef d'œuvre, j'aurais fort hésité à le lire...

Je ne partage pas ton "dégout" de ce que tu appelles les romans "authentiques", mais il y a quand même des limites ! D'autant qu'il existe de très bons romans "authentiques". Tu as tenté la lecture de "La solitude des nombres premiers", par exemple ? C'est effectivement un plongeon dans les méandres des démons adolescents, mais c'est franchement très bien fait (à mon goût). Et puis il y a aussi "La délicatesse" de Foenkinos... Rien à voir avec l'adolescence, mais tu taxerais certainement ce bouquin "d'authentique". Et pourtant... il est justement plein de délicatesse, de poésie, de tendresse... Un vrai bonheur !

Le Moa a dit…

>>> Non Princesse, ce n'est pas un dégoût que j'ai pour cette littérature dite "classique", "authentique" ou je ne sais comment la nommer, c'est pas non plus que je la rejette : regarde, j'ai fait des progrès, pas un seul roman de SF présenté ici ! hihi. C'est juste que parfois, le fantastique me manque, et là, ça doit faire trop longtemps que j'ai po posé mes mirettes dans ces pages, ou je ne sais pas, c'est peut-être parce que j'ai fini sur un truc qui ne m'a pas plu, enfin, ce n'est pas du dégoût, c'est plutôt un manque d'intérêt je dirais...

Donc voilà, je vais faire une pause classique, et recommencer une saga de... une 15aine de bouquins je crois ! hihi

PetitChap a dit…

Oui, je comprends bien ça... Mais mon but est d'arriver à trouver des bouquins à te faire lire qui te donnent goût à cette littérature qui ne t'attire pas !! Bel objectif, PetitChap ! :)

En ce moment, je lis "Ce que je sais de Vera Candida"... affaire à suivre...