Roman “Classique”
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Les Chaussures Italiennes
De Henning Mankell
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Seuil
340 pages
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Sortie en octobre 2009
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Celui-là, je l'ai lu parce que beaucoup de monde le demandait, alors je m'ai dit, dans ma p'tite tête, qu'il y avait certainement une raison à cela...
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Et que dire de ce roman absolument pas noir, comme tu pourrais le penser, Ô Hôte Littéraire, si tu as déjà entendu parler de l'auteur ?...
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C'est l'histoire d'un vieux monsieur, ancien médecin de renom, qui s'est exilé volontairement sur une île glacée en Islande. Là bas, il y a sa maison, et la mer... Niveau voisinage, il est traquille, et cela lui convient parfaitement. Oui mais voila, pourquoi s'est-il exilé, tu vas me demander ? Parce qu'il a commit une faute professionnelle plutôt inacceptable dans sa jeunesse, et qu'il ne s'est jamais vraiment pardonné.
Mais un jour, alors que sa vie est derrière lui, il trouve quelqu'un sur son ponton ; quelqu'un qui n'est autre que... l'amour de sa vie qu'il a lâchement abandonnée 40 ans auparavant ! Que fait-elle là ? Pourquoi revient-elle après tout ce temps ?
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Point d'intrigue farfelue dans cette jolie histoire toute simple, mais davantage une idée de rédemption. Ce vieil homme, qui s'est auto-puni pour une erreur terrible, sans pourtant jamais oser se mettre face à la réalité, qui a fuit la vie, ainsi les personnes auxquelles il aurait pu s'attacher, se retrouve ici confronté à toutes ses peurs les plus enfouies. A savoir le dialogue avec les gens, le pardon, l'acceptation de l'autre...
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En te refaisant le compte rendu, Ô Adoré, je me rends compte que finalement, dit comme ça, il n'est pas si mal, comme roman, mais sur le coup, je n'avais qu'une idée en tête : les livres "réalistes", si je puis dire, ne sont vraiment pas ma tasse de thé... Autant, combien de fois j'ai entendu l'argument contraire comme quoi les romans de SF ne sont pas dignes d'être lu, puisqu'ils relatent des ignominies "non-réalistes", et que cela me faisait (et me fait toujours) hurler à la lune ; autant je me rend compte, présentement, que c'est précisément ce que je recherche dans un livre.
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Que je t'explique : la lecture est pour moa un moyen de m'évader. Et pour que les mots puissent emmener céloantropophane et Monsieur Muse, j'ai besoin d'action, d'aventures, de quêtes miraculeuses et mirobolantes et mirifisciantes même si ça n'existe pas, c'est justement ça qui est bô ! Je veux que l'Imagination l'emporte, que la folie gouverne, que le chaos règne sans merci et que la lave bouillonne à chaque coin de rue dévastée par la lèpre et la syphilis, tandis que les hommes, métamorphosés en bêtes féroces, se suceront le sang dans une orgie terrible de boue et de poussière d'étoiles !!!
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C'est pourquoi, je vais balancer l'argument contraire, veux-tu m'excuser pour ce point de vue devenu j'en ai peur, affreusement clair : la vie commune d'un mec lambda ne m'intéresse pas. Oui je l'admets, ça ferait presque peur, dit comme ça. Mais il faut cesser d'être hypocrite, et ma confession se fait sans honte. Cette existence simple pourrait être la mienne, (sans compter la médecine, et le froid, et la peur des autres, et...) alors j'ai du mal à y trouver de l'intérêt propre à me faire rêver. Dans un livre je veux dire... Si t'arrives à me comprendre dans tout ce farfouillage de mots, tu es devenu super fort dans l'art de décoder le Moa...
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PS : T'as vu Princesse, c'est plus du Belfond !!!