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Pièce Sombre :

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Salle des Archives :

Les films...
Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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26 mars 2020

Eveil Spirituel

Littérature 


Neuf Parfaits Etrangers,
de Liane Moriarty

Albin Michel

2020

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Aaaah la recherche du bonheur, un grand sujet de société ! Après tout, dans notre monde en perpetuel changement, qui tourne de plus en plus vite, on n'a guère plus le temps de prendre le temps, et encore moins de prendre soin de son corps et de son esprit. Pourtant, on le sait, que tout est lié, on sait que les écrans sont nocifs, on sait que la malbouffe est partout, on sait que nous sommes drogués, poussés à la performance, réduits en petits grains de poussière, en playmobil bercés d'illusion. On le sait, que le retour à la Terre est essentiel, on sait que la vie mérite d'être vécue, on sait qu'il faudrait qu'on se calme deux minutes et qu'on apprécie ce rayon de soleil sur notre visage, cet éclat de la lune, ces émerveillements du quotidien qui ne sont pas réservés uniquement aux moins bouddhistes de l'autre côté de la Terre.
On le sait oui...

Ici, neuf personnes vont payer une petite fortune pour dix jours dans un centre de bien-être, pour une retraite, pour renouer avec leur moi. Neuf personnes différentes, avec chacun leur problème, avec chacun leur approche de ce break un peu spécial fait de smoothies et de tai-chi. Neuf personnes qui nous rappelle notre personne parfois, ou une mère, un oncle, un ami. Ce qu'ils vont vivre ici va effectivement les changer, mais pas spécialement comme on l'aurait pensé !

C'est drôle comme roman, bien pensé. C'est simple et pas prise de tête. Mais plus profond que ça en a l'air. Ca nous apprend à regarder les gens différemment, à ne pas les juger dès le premier regard, et ça c'est une bonne chose. Ca nous dit aussi que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin. Ca nous donne à penser non sur une société utopique et idéaliste, mais sur notre société pleine de mal-être alors que ça devrait être tout l'inverse. Ca nous donne du baume au coeur. 

La preuve : j'en suis sortie avec un sourire jusqu'aux oreilles et une envie d'inviter les voisins à un apéro géant ! (A moins que ca soit un effet du confinement, c'est possible aussi^^)

23 mars 2020

Egypte Romaine

Roman Historique

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Cléopâtre
de Alberto Angela

Harper Collins

2019

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J'aime la mythologie.
Les personnages ayant créé les mythologie en font partie, en conséquence de quoi César et Cléopâtre ne peuvent que fasciner les hommes modernes que nous sommes.

Avec ce livre, nous sommes dans l'entre deux : entre le roman et le récit historique. Si parfois l'auteur prend quelques disgressions romancées, il l'annonce et exlique que ce sont les éléments dont nous disposons sur cette vie d'autrefois qui le poussent à mettre en scène ses héros de cette manière. C'est déroutant, au début, puis on s'y fait : nous n'avons pas entre les mains un roman, mais une biographie mise en scène.

Et les descriptions de cette période restent parfaitement fascinantes ! Si nous n'étions pas intrigué par Cléopâtre, après cette lecture, ce sera chose réparée. Nous voilà transportés sous la chaleur écrasante de l'été égyptien, dans un palais d'or et de gemmes, au coeur des intrigues politiques menées par un monarque non conventionnel, un monarque qui use de ses seuls atouts, puisqu'elle est née femme : l'intelligence et la séduction. 
Nous voilà aussi transportés au Consul de Rome, où tout se jouait, que ce soit l'avenir du monde comme l'avenir des Rois.
Une période où les sorts de l'Egypte et de Rome sont liés puisque César a des vues sur le pays et sur la femme qui le gouverne ! Quel fieffé coquin ! 

Ce fut une manière surprenante d'appréhender l'Histoire, pour la novice que je suis. Et forcément, ça passe bien mieux ainsi !

La Passe Miroir

Fantasy 

 *****

La Tempête des Echos,
de Christelle Dabos

La Passe Miroir
Tome 4

2019

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Aaaah on peut dire que je l'ai attendu celui-là !
Après mon enthousiaste à peine voilé dont je vous avais gratifié ici !


Enfin la fin !
Enfin nous allions mettre un point final, non sans une pointe de tristesse quand même, il faut l'avouer, à cette merveilleuse et grandiose et magistrale et phénoménale série !
J'imagine que quand on crée une pareille merveille, on a la pression. Pression de décevoir les fans, pression de trouver une fin à la hauteur de leurs espérances, et mieux encore : pression de trouver une fin à la hauteur de ces personnages irrésistibles.

On change de registre avec ce dernier opus, on change de ton, on change d'ambiance, on change même de thématique. Rendez-vous à Babel donc, à l'Obervatoire où l'on étudie des déviances. Le récit devient plus personnel, plus tourmenté, plus grave
Non pas que ça me dérange, mais il se trouve que j'ai adoré la Cour et ses manigances, Bérénilde et ses problèmes plus profonds qu'ils en avaient l'air ; et même si l'aspect cirque désaffecté du Centre avait ce côté inquiétant et fascinant, il y a avait ce je ne sais quoi dans la lecture qui m'a rendu soucieuse. Etait-ce le même roman que nous avions sous les yeux ?

Mais il fallait que ça se termine. Madame Dabos a créé véritablement un univers grandiose, fourni et magique, et il fallait que le final se fasse. Ce qu'il fut. Au détriment, j'en ai peur, de certains personnages. Comme à chaque fois qu'on adore une fiction, on se les approprie, ces personnages, cette histoire même, et on a tendance à aller vite en besogne : oui, j'aurais imaginé autre chose pour certaines fins. Oui, certains points m'ont fait hurlé, et d'autres m'ont laissé sur ma faim. Cette amertume, je suppose, est liée à mon enthousiasme de fanatique, à cette passion avide qui m'a fait tourné les pages. Il est toujours délicat de soumettre une fin à des adorations.

Cela dit, la Passe-Miroir restera dans mon panthéon personnel des Plus Belles Lectures du monde, à n'en pas douter. Parce que peu de romans m'ont autant transporté, peu de romans peuvent se targuer d'avoir un univers et des personnages aussi attachants. Alors je ne t'en veux pas Christelle, c'est une très belle oeuvre que tu as écrite là ! Au plaisir de te retrouver ailleurs... :)

Saga des Socières

On a tous un côté dark, une ombre qui se plait à contempler la pleine lune dans un cimetière, un petit diable qui nous sussure à l'oreille que les vampires torturés, ça a quand même un charme fou ! Tombée je suis dans les griffes (ou les crocs) d'Anne Rice avec Lestat dans ma prime adolescence, voilà que j'y reviens avec sa saga des Sorcières...

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Le Lien Maléfique,
de Anne Rice

Tome 1 chez Pocket

980 pages

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      Et comment dire, qu'est ce que ça fait du bien de revenir à la Nouvelle Orléans ! Qu'est-ce que ça fait du bien de retrouver son univers fantastique à la fois sensuel et inquiétant ! 

     Ce qui a pu déplaire à certains font ce que j'aime dans ce genre de romans : la profusion de détails, l'abondance de descriptions : nous sommes littéralement plongés une époque, un lieu, un mythe. Ce n'est pas un travail d'écrivain dont Anne Rice fait preuve mais d'orfèvre. C'est l'ambiance crasseuse du Moyen-Age qui s'installe dans notre salon, quand l'odeur du bûcher s'élève dans les airs, quand les mentalités de l'époque sur la sorcellerie nous mettent mal à l'aise. C'est l'insouciance des Années Folles où les journées sont fêtées à grandes lampées de champagne et où le jazz inonde la maison dans une cacophonie éblouissante qui ne laisse pas la place aux pensées sérieuses.
On traverse les époques et les lieux tout en s'imprégnant comme jamais de leur ambiance si caractéristique. Et tout ça grace à une lignée de sorcières, qui ont leurs désirs, leurs faiblesses, leurs secrets...

Alors oui c'est long, ça fourmille de détails et les personnages sont excessivement travaillés. Mais comme c'est agréable d'arpenter le monde à leur côté ! Choisis ton époque, Ô Hôte Gothique, et tu ne seras pas déçu. 
Et que dire de cet amour porté à cette maison ?! Râlala, Anne Rice à du goût : ce goût des manchettes en dentelle, des costumes bien cintrés, des manoirs (hantés ?) où chaque pièce à une histoire, des jardins fournis où la nature reprend ses droits dans une atmosphère Romantique digne d'un tableau de Friedrich. Ca me laisse rêveuse...


Un récit à la fois charnel et réfléchi, où l'importance de l'héritage prend un sens tout particulier. On ne choisis pas sa famille, et avec celle-ci, il y a ce petit côté intriguant, inquiétant, pas toujours très catholique, qui ne peut que faciner.


J'attends la suite mais je pense que ce premier tome annonce une belle saga. En tout cas, j'ai hâte de m'y replonger !