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Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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1 juil. 2019

Viva la Révolution !

Fantasy




Les Révoltés de Bohen
d'Estelle Faye

Critic

2019

732 pages

*****

Ah ben voilà, j'ourdissais le désir d'une suite, et elle arrive ! Suffit de demander.
Nous revoilà à Bohen donc, 15 ans après la Révolution décrite dans le premier tome. On pourrait penser que tout s'est arrangé, mais il faut bien plus de temps pour reconstruire un monde, surtout que le pouvoir n'a pas été acquis par ceux qu'on aurait aimé...

Quel plaisir de retrouver ces personnages haut en couleur ! Avec encore plus de magie, et encore plus de surnaturel, et encore plus de batailles, et de morts même ! Car oui, Estelle Faye tue ses personnages, et ça, c'est à porter à son crédit. En même temps, on ne mène pas une révolution sans risque ni dommage collatéral. C'est mon avis.

Dans cet opus, bien plus sombre et bien moins porté sur un semblant de sentimentalisme, l'espoir est au plus bas : les dirigeants ayant beaucoup trop d'ascendants sur la populace crasseuse et illettrée, on se demande bien comment les idéaux des révoltés vont avoir une quelconque chance de se faire entendre. Cela dit, même s'il a l'habitude de nager dans ses excréments, il ne faut jamais sous estimer l'ennemi. 

"Nous sommes le peuple de Bohen. Nous sommes la misère et la multitude.
Nous sommes la colère. Et nous sommes l'espoir."

Des paroles clamées comme un étendard. Des mots, rien que des mots pour se raccrocher et garder la tête hors de la boue.

J'ai aimé sa manière de décrire les régions, si différentes, mais chargées d'âme. J'ai aimé voyager dans la jungle poisseuse où la mousson ne cesse que pour laisser la place à une chaleur oppressante, autant que j'ai aimé visiter la capitale autrefois si grandiose, mais salie par une magie noire ancestrale. J'ai adoré les contes brûlants du désert lointain comme j'ai savouré les moments passés dans les camps fait de brics et de brocs d'anciens esclaves partis en quête de vengeance. J'ai raffolé des Havres, tiraillé entre les traditions et le désir de modernité, comme j'ai rêvé de ce monde fantasque d'au delà de l'horizon, là où (presque) personne n'est jamais allé.
J'ai aimé parcourir ces terres en compagnie de héros imparfaits, j'ai aimé tomber dans des embuscades, survoler les batailles, assister à des trahisons, à des doutes, à des alliances, à des amours.
J'ai aimé ces évolutions, de ces gens qui font de leur mieux avec ce qu'ils ont.
Et j'ai aimé cramer tous ces pauvres hères. Enfin moi j'ai cramé personne, mais c'était quand même grandiose !

Romanesque, à fond ! Guerrier, carrément ! Magique, bien sûr ! Envoutant, évidemment !
On voudrait presque que ça n'en finisse jamais.
Oui, beaucoup d'éloges, mais que veux-tu, Hôte Dubitatif, quand on a aimé, il faut le dire ! Disons-le donc.

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