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Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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21 févr. 2011

Dorian Gray

C'est un classique fantastique, je dirais... 

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Le Portrait de Dorian Gray
de Oscar Wilde
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Le Livre de Poche
277 pages
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2001
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*****
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Dorian Gray… Y’a pas à tortiller, le nom lui-même est mélodieux.
Dorian Gray… Telle une douce mélopée venant titiller ton ouïe fine, Dorian Gray ne possède pas seulement une fluidité parfaite dans son patronyme, mais détient l’élégance et la grâce suprême de l’être humain. Non, bien plus qu’un être humain,  un dandy sublimé, un dieu vivant, une perfection !
Telle en est la fastueuse description de son ami l’artiste, le peintre, de celui qui voit au-delà de l’apparence, dans le roman d’Oscar Wilde.
Dorian Gray…
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Cependant, comme toute créature qui ne côtoie que des personnes qui l’idolâtrent et le hissent sur ce fragile piédestal de la louange à la Beauté, le merveilleux Dorian sera bien vite confronté à quelques problèmes de conscience… La faute à ce stupide hypocrite et pseudo-philosophe qui ne jure que par de faux adages ! Lui seul l’a conduit sur le chemin qui le mènera à la fin ! J’ai nommé Lord Henry Wotton.
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« Nous dégénérons en de hideuses marionnettes, hantées par le souvenir de passions qui nous effrayaient bien trop et de tentations exquises auxquelles nous n’avons pas eu le courage de céder. » Là-dessus, il déclare sans mise en bouche que lui, Dorian Gray, est le reflet même de la jeunesse et qu’il faut la préserver, cette jeunesse et sa beauté, à tout prix.
Comment diantre voulez-vous résister à pareil discours ?
Dorian ne le pourra pas…
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Faible ? Non, la tentation est bien trop grande pour qu’on puisse le qualifier de faible.
Seulement inconscient. Et avide, je pense.
Me voilà tentée de raconter la fin ! Ma parole, c’est maladif ! Bon, en même temps, qui ne connait pas l’épisode final ?
Dans Le Portrait de Dorian Gray, en fait, je pensais avoir affaire avec un pacte avec le Diable. Finalement, c’est beaucoup moins explicite que prévu ! Méphistophélès ne vint pas au rendez-vous ; ou bien a déployé sa forme la plus subtile…
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On y parle tellement d’apparence ! C’est si superficiel ! Leurs conceptions de la vie, du bonheur, de la Vérité aux « énigmes de la vie » sont à ce point futiles que c’en est devenu navrant. Pourtant, l’époque de ce cher Dorian est extrêmement attirante, je t’assures, mon Adoré ! Comme c'est désagréable de le voir sombrer, peu à peu, dans la déchéance et le péché. Pourtant, je ne suis pas de ceux qui rejettent le péché et la perversion. Loin de là ! Mais ici… sans une once de remord, sans un soupçon de regret, il sombre, il s’acharne, et ne pense qu’à lui !
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Dorian Gray… Celui qui, à l’aube n’était que beauté et perfection se retrouve être un affreux et sordide compagnon au crépuscule. Non, pas de pitié. Lui n’en a pas eu…
C’est tragique quand même, de nous voir malmené de la sorte ! Et aussi de LE voir se comporter comme la plus abjecte bête qui soit. C’est indigne. C’est infâme. Et pourtant, ça donne un roman passionnant de bout en bout, avec des réflexions philosophiques à en faire pâlir Descartes ! [ Je cite Descartes comme j’aurais pu citer un autre, mais Descartes, je l’aime pô. J’aurais pu dire Hegel, qui eu un jour une citation sur l’Art que j’ai oublié, mais qui a illuminé ma journée ! Mais non, j’ai dit Descartes, point. ]
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Seul regret malgré tout : que la description de ces années hideuses ne soient pas développées.
Mais peut-être que face au vice, on l’aurait comprit. Peut-être que face à la débauche et la perversité {...}, nous l’aurions excusé. 
Râââh c’est très bien joué ça, Oscar ! Très bien joué…


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Super livre de Wilde et surtout une grande leçon de vie qui nous apprends à profiter du moment présent!

PetitChap a dit…

Perso, j'avais trouvé ce roman fascinant... sans surprise puisqu'on sait bien qu'il va "perdre", mais j'avais trouvé réellement fascinant de le regarder sombrer... Ce bouquin est un chef-d'œuvre, n'est-il pas ?! ;)

... a dit…

ah! cela m'étonnais de ne pas le voir ici celui-ci! et je viens de voir le film, ma foi, plutôt fidèle dans l'esprit, mais comme toute production filmesque de nos amis améwikains, bien en-dessous du livre.

Aùn a dit…

lecture obligatoire durant ma jeunesse, j'avais été terrorisée par ce fichu portrait! d'où l'évidente maîtrise des mots par l'auteur!