Je crois que je suis malade. Ne pas pouvoir s'empêcher de coupler littérature est cinéma, tu crois que ça a un nom ?
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En tout cas, le fait est là : si j'ai le malheur d'apprendre qu'un film est l'adaptation d'un livre [ ou vice-versa ] ( ce qui est plus rare, j'ai l'impression ), c'est définitif : je prendrais connaissance des deux. Point final.
Des fois, c'est un bon réflexe, qui donne naissance à une belle et grande histoire d'amour [ une pinte offerte à celui qui trouve à quoi je fait référence... petit malin ! ] ; mais il y a les autres fois... plus délicates... difficiles... plus affreuses !!!
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1984, de Michael Radford
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avec John Hurt, Richard Burton, Suzanna Hamilton...
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Production en 1984 (étrange, n'est-il pas ?!)
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Faisant irrémédiablement partie de ma semaine de la loose, autrement dit, de cette période terriblement soumise à l'Infortune, qui se prend pour une déesse, ah ! que je ris ! mais je la vaincrais !, 1984 tente laborieusement d'illustrer ce qui, visiblement, est impossible à illustrer. Le 1984 d'Orwell semble définitivement { oui, j'ai une folle envie d'user d'adverbes, cela te pose-t-il un problème quelconque ? } intouchable.
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Il était pourtant visiblement clair qu'un roman si parfait, au style si particulièrement jouissif et la prose merveilleusement maitrisée, fasse appel aux tréfonds de notre imagination. Le cinématographe est un Art magique, c'est indéniable, mais il a ses limites. En quoi, tu te demandes, Ô Hôte Cinéphile qui se sent d'un coup personnellement touché ? La réponse est simple : du moment où l'on crée un film, on pose des images. Du moment où l'on pose des images, on réduit d'une façon significative des nombreux éléments qui restaient flous dans ton esprit de lecteur, donc modelables à l'infini par ton imagination fertile.
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Et cette transcription d'une histoire que l'on avait portée aux nues sur le papier est horriblement passée sur la pellicule, visuellement parlant. Ça n'est pas du tout comme je l'avait imaginé. Tu t'en serais douté, Ô Hôte Perspicace.
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Le résultat est gris, morne, long et lent ; les personnages sont affreux, incompréhensibles, antipathiques. Alors là oui, les scènes qui se succèdent relatent presque linéairement le roman, mais c'est fou à quel point la perfection de l'un peut être bafouée par l'autre ! Je ne pensais pas que cela fut autant possible. Mais si.
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Ce qui est triste, c'est que ma vision de cette société régie par une entité toute puissante et impitoyable se retrouve entamée par cette vision d'un film d'hérétique accompli. Il y a des fois où l'on devrait s'abstenir...
Pourtant, je vais tout faire pour l'oublier, ce qui est délicat, puisque je me force présentement d'y repenser pour te faire part de mes souffrances...
Fin du message.
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>>> Mon avis sur le roman <<<
3 commentaires:
Parfois, on peut egalement changer de support.
Par exemple, j'ai pu voir 1984 adapte en piece de theatre, et son contenu prend une toute autre dimension lorsque l'on peut presque toucher les acteurs du bout des doigts...
Ah ben ça alors, c'est une belle coïncidence. Je suis tombée sur le DVD de 1984 au boulot, et, curieuse malgré mon désamour du cinéma, je l'ai emprunté... Je n'ai pas pu le regarder jusqu'à la fin. Je n'ai pas retrouvé l'ambiance du livre, et les scènes de torture de Winston Smith m'ont foutu la gerbe...
1984, c'est top!
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