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Les films...
Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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1 juil. 2010

A Jamais Eschatologie

End of the World par PLuSSbjk

Pourquoi cette fascination pour la Fin ?
Depuis que nous échangeons des mots, des idées, des pensées profondes, je me découvre un attrait violemment excitant, cérébralement étrange pour tout ce qui touche à la Fin. Oui, bien sûr, tu l’avais remarqué, Ô Hôte Assidu. Pas la fin de l’Être, mais du monde, évidemment. ( Enfin, dire « du monde » est quelque peu prétentieux, des hommes, entendons-nous. ) Bien sûr, je me traîne une idée légèrement romantique de la fatidique évidence…
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Peu importe comment ça arrivera. Bien que j’aie ma petite idée de la chose, et si tu me le demandes, je t’en ferait part immédiatement dans la seconde qui suit… Bon d’accord, puisque tu insistes, approche donc ton oreille… Sans vouloir jouer les prophètes { n’y vois aucune allusion à… }, elle se caractérisera certainement par une panne électrique, électromagnétique ou un autre truc en « -ique » qui plongera la Terre dans le chaos. Imagine juste une seconde : plus d’Internet, plus d’électricité, plus rien de tout ce qui nous parait indispensable et qui n’est que superflu !!! Je ne dis pas que c’est ceci, la tragédie évanescente qui va irradier la planète, mais ce sera le déclic. Les gens s’occuperont du reste. Et le temps qu’on se rende compte que ce truc en « ique » qui a pété ne reviendra plus, on sera tous devenu cannibales !!!
Bon peut-être pas. Cannibales. Mais on s’occupera de tout mettre en œuvre pour s’autodétruire… Hum vision sublime ne trouves-tu pas ?
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Et de là, je vais te faire une transition de malade avec un film, qui est aussi un livre, parce que la représentation de la Fin passe par ces deux médias, j’en ai peur. { Et aussi par la télé maintenant, avec cette horrible interprétation du calendrier Maya et de la cupidité et de la bêtise humaines dans toute leur splendeur qui fera l’objet d’un autre billet, si tu me le permets… }
Présentement, je préfère me focaliser sur une vision succincte de la chose.
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La Route,
 de John Hillcoat
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avec Viggo Mortensen, Kodi Smit-MacPhee, Guy Pearce...
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2 décembre 2009
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Tu connais ?
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J’en avais vaguement entendu parler, sans m’y arrêter. Bizarre.
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Jusqu’au moment où je suis tombée sur la quatrième de couverture dudit bouquin, laquelle commence ainsi : « L’apocalypse a eu lieu. » Là, mon regard accroche. « Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. » Là, je l’ai acheté.
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Étrangement, je crois qu’il n’y a rien de mieux pour décrire cette vision terriblement primaire mais néanmoins… atroce, pour les petits êtres fragiles que nous sommes.
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La suite du résumé ( je serais bien incapable d’en faire un autre ) : « Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à ce voyage ? »
Bien que je n’ai pas encore lu le roman de Cormac McCarthy, le film ( avec Viggo !!! ) fait désormais partie de ceux qui sont passé devant mes yeux ébahis.
Et là que dire ?
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Je ne pourrais t’affirmer que c’est un film super ! Ni qu’il était nul. Je ne pense pas le regarder une deuxième fois. Mais je ne regrette aucunement de l’avoir vu une fois. Mieux : j’aurai raté quelque chose si j’étais passée à côté.
Parce que voilà, c’est ce qu’il a évoqué en moa que je veux garder, cette vision de l’homme après la Fin.
Cette idée, ce concept, je l’ai trouvé magnifique ! Au sens premier du terme. Magnus magnum. Hihi.
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Parce que pour commencer, on ne sait pas ce qui a causé l’apocalypse, si je puis dire. Loin des films catastrophes où on en prend plein les mirettes, le cataclysme passe ici au second plan, car ce n’est pas lui l’important. L’important, c’est l’homme, et tout ce qu’il peut trimballer d’espoir ou de désespoir.
L’important, c’est sa survie dans un monde dévasté.
L’important, ce sont les questionnements terribles qui se placent face à lui, telles des barrières enflammées des Enfers !
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Survivre dans un monde dévasté ! Je ne sais pas toa, mais personnellement, ça me fait tiquer. Pourquoi devrait-on survivre dans un monde dévasté ?
Toute la question est là : pourquoi continuer ?
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On ne sait pas ce qu’il y a ailleurs. On sait juste qu’ici, ce n’est plus vivable. On sait juste qu’ici, on se retrouve face à nos congénères qui, n’ayant plus rien à manger, se rabattent sur leurs voisins.
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Il n’y a plus de notion de lendemain.
Ni même de « monde ».
On espère juste.
On espère juste que là-bas, au bout de la route, il y ait quelque chose. Quoi ? On ne se l’imagine même pas. C’est trop demandé. Mais en fait, au final, on ne sait pas.
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The End is close par zzentry
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Tu imagines la force qu’il faut pour continuer a se traîner la liquette dans les décombres de ce qui fut jadis la vie ?
Tu imagines la force qu’il faut pour ne pas succomber aux pleurs et à l’obscurité qui a subitement envahi ton quotidien ?
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Un quotidien de peur et d’incertitude…
C’est ça qui est grand. C’est ça qui est bô !
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C’est cette faculté complètement folle qui consiste à te faire avancer dans le noir, alors que rien ne t’indique que tu trouveras quelque chose au bout de la route, une route physique bien sûr. Rien ne t’indique qu’au Sud, il y ait la vie, la verdure, le soleil. Et pourtant tu avances, porté par on ne sait quel espoir, quelle imagination !
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Fantasme que ceci !
Quelle folie !
Quelle humanité.
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Voilà pourquoi, je crois, le monde post-apocalyptique, comme on se plait à l’appeler, m’attire avec une si étrange force. Pour cette grandeur qui ressort du Néant.
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Pour cette prestigieuse notion d’espoir qui apparaît alors que la plupart des organismes vivants se diront qu’il vaut mieux s’éteindre, qu’il faut cesser de lutter.
Pour le meilleur de l’Homme qui ressort alors qu’il gît dans le pire…
Pour cette poésie qui survit alors qu’il n’y a même plus de sourire.
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« Comment saurait-on qu’on est le dernier homme sur Terre ? »
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9 commentaires:

PetitChap a dit…

Figure-toi que le bouquin "La route", j'avais failli l'acheter : il me faisait de l'oeil... mais j'avais alors réussi à résister. Et j'ai fait cette chose insensée : je l'ai emprunté à la médiathèque. Et je crois bien que c'est la première fois que je me suis : "Ciel, heureusement que je n'ai pas acheté ce bouquin !"

Je n'ai dû lire en qu'une cinquantaine de pages. Il m'a saoulée, j'y pipais rien, je m'ennuyais à mourir, je ne voyais pas où McCarthy voulait nous emmener. Et contrairement à certains bouquins que je n'ai pas réussis à lire, je sais que je ne ré-essaierai pas de relire celui-là.

Ceci dit, le film est peut être chouette... et puis Viggo... miam... oui, Viggo...!

Pierre Radot a dit…

vu le film, pas un chef d'oeuvre mais une forte probabilité que ça arrive comme ça. En même temps, avec un ado à se traîner, ça doit être encore plus pénible! lol

Elbereth a dit…

>>> J'te dirais ça dans 10 ans Princesse, je n'ai pas encore ouvert la première page... Il a rejoint la pile des choses que je dois lire un de ces jours... Un de ces jours où il ne sera plus d'actualité, évidemment !^^

>>> Lol, Pierre ! Remarque, c'est pas le pire ado qu'on a connu quand même... Celui-là est plutôt meugnon !

Laure Radot a dit…

j'ai pas accrochée du tout du tout! mais par contre l'ambiance, le viggo et la lumière sont superbes!

Anonyme a dit…

tu coucherai avec qui si tu savais que la fin du monde arrive bientôt?

Elbereth a dit…

>>> Rôôôh tout de suite, du sexe mêlé à la fin du monde !!! La question n'est pas "avec qui", mais "où ?"...
Parce que dans ces conditions, je prends mon homme et la liste des 100 lieux impromptus où faire l'amour, et on les coche le plus rapidement possible. Avant la fin quoi !

Que veux-tu, Elby ne s'offre pas au premier venu... Mais elle peut chauffer, ça oui... Mais là, elle va arrêter de parler...^^

Anonyme a dit…

Tu connais les quatre apocalypses, de JG Ballard? c'est quatre bouquins qui mettent en scène quatre fins du monde différentes, c'est trés sf comme genre, moi j'avais bien aimé le monde englouti, mais il y a aussi le vent de nulle part, la forêt de cristal et je me souviens plus du dernier, c'est facile à lire, surtout pour une littéraire comme toi qui doit croquer dix livres par semaine, mais il y a pleins d'idées bien dark!

Elbereth a dit…

>>> Non connais po, mais je note ! ;) merci du conseil !

Anonyme a dit…

pas trop aimé, il manquait quelque chose, sûrement des filles en fait! On a beau dire elbereth, des filles post-apocalyptique, c'est super bien pour le rythme d'un bouquin.