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Les films...
Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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11 mars 2013

Rêves américano-japonais

Littérature classico-historique

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Certaines n'avaient jamais vu la mer
de Julie Otsuka
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Phébus
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2012
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140 pages
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*****
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Cité et recommandé par une Princesse, moa j'écoute et me lance dans l'aventure de ces jeunes japonaises qui décident de quitter famille et pays pour trouver une vie meilleure sur les rivages américains auprès d'un époux rencontré qu'en photo.
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L'écriture à la première personne du pluriel donne un ton singulier à ce récit. Il déconcerte au premier abord, il m'a un peu gêné au début, me soufflant que nous n'aurons pas là l'histoire de la vie d'une héroïne, mais de morceaux de vies de plusieurs anonymes. C'est étrange, mais poétique, comme si la multitude d'existences décrites ici s'unissaient pour ne former qu'un concert polyphonique pour annoncer, dénoncer, raconter, pleurer, crier, accepter une vie d'exilée délicate et profondément injuste.
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Nous sommes au début du XXè siècle, et la plupart de ces filles n'ont aucune idée de ce qui les attend là-bas. Très jeunes, voire mineures, elles sont parties pleine d'espoir et d'illusions, pensant revivre l'exaltation des premiers chercheurs d'or sur une terre vierge. Elles rêvaient de splendeur et de richesse affective, elles se sont cognées à la cruelle réalité d'une intégration impossible. Elles débarquent sur la terre promise avec leur kimono et leurs croyances et se voient forcées de tout abandonner, de trimer en rasant la terre et en baissant la tête, subissant les humiliations des Blancs et la violence de leurs maris. Certaines résistent et tentent tout pour garder la tête haute, d'autres acceptent avec résignation cette nouvelle existence faite de labeur et d'abandon.
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Jusqu'au moment où leurs enfants rejettent leur patrimoine, meilleur moyen pour s'intégrer au monde... Jusqu'au moment où la guerre éclate et que les préjugés soient plus fort que l'amitié naissante...
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On en ressort essoufflés, heurtés par la bêtise humaine et sa faculté inouïe à toujours brimer plus faible (ou plus docile) que soi. Un peu écœuré parfois, mais pas vraiment surpris, vu que la volonté de dominer le monde jusqu'à l'écrasement n'est pas vraiment un fait nouveau.
Un livre témoignage, qui dénonce l'oubli, et qui, par conséquent, ne peut qu'être écouté attentivement.

3 commentaires:

PetitChap a dit…

... et donc ? Tu as aimé ? L'écriture est effectivement un peu déroutante au départ, mais j'ai aimé me retrouver dans ce flots de paroles, de plaintes, de témoignages...

Elbereth a dit…

>>> Aimer, je ne sais pas.
Je l'ai trouvé instructif. Mais je ne pense pas le relire un jour... En fait, je ne saurais répondre à cette question.

Faut pas trop m'en demander hein ?! Déjà je me diversifie, ensuite j'apprécie ! Il y a des étapes à respecter...^^

PetitChap a dit…

...! Bon, on va continuer à diversifier tes lectures, alors ! C'est vrai que c'est déjà pas mal... :)