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Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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6 févr. 2013

Régression Humaine

 Roman de SF 
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Les Fables de l'Humpur
de Pierre Bordage
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Au Diable Vauvert
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575 pages
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2010 (pour cette édition)
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Ah la régression humaine !  Vaste sujet ! Intriguant concept !
Dès les premières phrases, du genre : 
"L'est colère c'te puceau ! Attendra't la prochaine fête de l'Humpur pour te battre. 
- L'est en fraye avec troïa Orn, fit une voix.
- Croit sans doute que c'te femelle est qu'à lui !"
j'ai bien ri en pensant à quelques jeunes qu'on entend parfois piailler dans le tram ou le train et j'ai eu une folle envie de leur coller le bouquin dans les mains en leur demandant s'ils se retrouvaient quelque part là-dedans ! [rhôôô c'est méchant !] Mais je ne l'ai pas fait. Parce que j'étais chez moa, sur mon canapé... Mais trêve de plaisanterie, nous ne sommes pas ici pour rigoler !
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C'est dans le pays de la Dorgne que l'action se déroule. Véhir est amoureux. De troïa Orn. Sauf que l'amour ne devrait pas faire partie de son patrimoine génétique. Seul le rut compte, la perpétuité de l'espèce. Dans la Dorgne, on partage, et Véhir refuse cela. Le soir S du jour J, il pique sa crise et s'enfuit de son village, envoyant valser la cérémonie bisannuelle du rut, et au passage, sa condition révoltante de ripaille sur pattes, condamné à œuvrer la tête baissée dans les champs ou à servir de repas gastronomique pour le Comte de Luprat, le voisin...
Car Véhir est grogne, soit un homme-cochon.
Le Comte de Luprat, lui, (et ses sujets) sont des hommes-loups.
Ainsi va le cycle de la vie !
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Dans sa fuite éperdue, Véhir va tomber sur un être étrange, qui lui ressemble un peu mais qui a trois phalanges à ses doigts, un groin tout petit et une posture plus altière... La légende des dieux humains est peut-être vraie... Surtout lorsque l'étranger l'emmène dans sa grotte, repaire caché, où sont stockés des tas d'objets encore plus étranges dont l'utilité est encore à trouver...
Des sentiments interdits et inédits vont envahir Véhir, qui ne le quitteront plus jamais.
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Car dans la Dorgne, réfléchir est un acte mal vu, et ceux qui s'y sont essayé ont terminé dans une marmite.
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Ce qui va suivre est une course folle à travers le pays, une quête de vérité et d'identité, une tentative de compréhension du passé et du présent, une interrogation sur l'avenir. Et par dessus tout, une histoire d'amour...
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Si le sujet est des plus attrayant, le pourquoi du comment les hommes en sont arrivés là, la recherche d'un temps perdu qui nous ramène à nos délires actuels de technologies performantes et innovantes {On en revient toujours à ce point ; et c'est fou de constater à quel point il existe de façons différentes de nous mener à la déchéance... Le point de départ est le même, il suffit de tirer une petite épingle qui nous effraie, et nous voilà avec une vision nouvelle de notre fin. Je trouve ça fascinant. C'est en cela que la SF est merveilleuse ! Amis d'avenir, bonjour !} Bon, qu'est-ce que je disais ?
Ah oui : la base est intéressante (les êtres qui peuplent désormais la Terre [qui, au passage, a changé de nom] sont des êtres mi-homme mi-animaux qui se sont brimés par des lois basées sur un mythe incertain, qui ont oublié le nom des choses, qui ont oublié les technologies de bases, qui retournent inexorablement au Temps 0...), mais j'ignore pourquoi, j'ai eu énormément de mal à avoir de la compassion pour les personnages.
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Il pouvait leur arriver n'importe quoi, j'avoue que ça ne m'aurait pas dérangé. Peut-être que je me disais, en mon for intérieur : tant pis pour eux, c'est pas faute d'avoir prévenu le monde, d'avoir tiré des sonnettes d'alarme, s'ils ont sont arrivés là, c'est de leur faute. [oui, enfin non, je n'ai pas de pitié, ni encore moins de confiance et d'espoir pour l'être humain] Ceci est annoncé, c'est comme ça.
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Terrible n'est-il pas ?
Il n'empêche que la magie n'a pas vraiment fonctionné sur ma personne divine, bien que je l'aurai souhaité. C'est bien ma veine, le seul livre que j'ai de dédicacé de cet auteur, et voilà que je lui préfère Les Guerriers du Silence... tssss

2 commentaires:

Celui qui se faisait appeler Krissolo a dit…

Ton article me donne l'envie de lire "Les fables ...". De toute façon, j'adore Bordage. Et au premier chef "Les Guerriers du silence", une pure réussite! Le genre de livre que tu ouvres pour ne plus lacher ensuite ... comme beaucoup de livres de Bordage d'ailleurs. As-tu lu le dyptique "Abzalon" - "Orchéon"? Ou encore "Les derniers hommes"? Ce type a une imagination débordante, un vrai style et aussi de vrais thèmes - obsessions? - que l'on a plaisir à retrouver de livre en livre. Il est devenu en une quinzaine d'année un maître de la SF contemporaine ... et il y est arrivé en étant français, ce qui représente plutôt un handicap de départ dans cet univers dominé par les anglo-saxons :-) Chapeau bas M. Bordage!

Elbereth a dit…

>>> Kriss, non, mis à part ceux cités, je ne connais pas davantage d'écrits de ce monsieur. Mais ce n'est qu'une question de temps ! Je note tes titres, toujours ! ;)

Après, le peu que j'ai lu me laisse satisfaite, et le hisse au rang des Grands, et comme tu dis, il est français, ce qui est encore mieux...^^