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Pièce Sombre :

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Salle des Archives :

Les films...
Qu'ils nous permettent de nous évader, qu'ils nous fassent rêver, rire, pleurer ou qu'ils nous irritent au plus haut point, ils sont l'émotion à l'état pur...
Alors Moa, je veux en parler, partager et avoir ton avis, Ô Hôte Curieux !

Quant à la lecture, plaisir solitaire, je découvre peu à peu que chacun recherche quelque chose de différent en ouvrant un livre... Quoi ? Telle est la question...
Je ferai ici un compte-rendu absolument pas objectif des livres qui se sont soumis à ma pupille...

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26 sept. 2010

Féerique conte

Il était une fois, de Kevin Lima
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avec Amy Adams, Patrick Dempsey, James Marsden...
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2007
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La vie, c'est pas un conte de fée !
La femme moderne, élevée avec une Barbie célibataire qui n'a pas peur de se taper Ken, GI Jo et Tarzan dans la même semaine, a cessé de croire au Prince Charmant et aux paillettes qui ornent le chemin sinueux mais tellement doré de la vie.
Quant à l'Amour avec la majuscule, on oublie ; le principal est d'avoir un partenaire avec tout ce qu'il faut là où il faut...
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Sauf que ce nouveau concept du Joufflu ne touche pas tout le monde. Giselle, elle, c'est une vraie princesse de conte, aussi cul cul la praline que possible, qui ne vit que d'amour et d'eau fraiche, de chansons et de communication avec les petits animaux de la forêt qui l'aident à faire le ménage, de belles robes découpées dans les rideaux. Pour elle, la vie est rose bonbon ; pour elle, qui a rencontré Charmant le Prince, excentrique, narcissique, beau et musclé, donc un peu cruche, tout n'est que joie et tendresse, bonté et sympathie.
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Sauf que sa belle-mère, la méchante sorcière tout de noir vêtue n'a pas grande envie de se faire faucher le trône par cette écervelée qui ne connait rien à la vie. Et comme c'est une sorcière, elle l'envoie direct et sans bagage dans le seul monde qui n'est pas aussi lisse et joyeux que celui de Gisèle : notre réalité... Elle sera alors accueillit par Patrick, jeune papa célibataire, quelque peu aigri et cynique, spécialiste en divorce, qui la prendra pour une folle...
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Je n'attendais pas grand chose de ce petit film. Tu sais, les histoires de contes de fées... 
Mais finalement, le choc frontal entre la réalité et le dessin-animé provoquée par l'arrivée de Gisèle dans la vie de Patrick Dempsey n'était pas si déplaisant. On retrouve tous les ingrédients du genre : la nunuche princesse, son prince armé de son épée, la vilaine sorcière et sa pomme empoisonnée, Pip l'écureuil qui bravera tous les dangers pour sauver son amie, le mariage, le château, la comédie musicale, tout y est je te dis, Ô Hôte Pralin !
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Le tout déborde d'un charme fou, ponctué de si de là de franches marades et d'une joie de vivre communicative.
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Ne cherche pas de haute portée philosophique, seulement une morale simple et commune. Si Gisèle chante son amour, Patrick ne croit plus à grand chose. Elle ne le comprend pas, et s'attriste de voir ce qu'on a fait de notre existence. Parce que sans Amour ni magie, quel ennui !
Simple, mais efficace.

23 sept. 2010

Eplucheurs de patates

Roman épistolaire, "classique"
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Le Cercle Littéraire des Amateurs
d'épluchures de patates
de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows
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NiL
2009
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395 pages
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Celui-ci, il m'a attirée par son titre et sa belle couverture, un point c'est tout.
Et puis tout le monde en parlait. Je ne savais absolument pas de quoi ça parlait, j'avais juste en tête ce titre étrange à rallonge, et ça a suffit pour me décider.
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Nous sommes en 1946 en Angleterre. Le monde se relève doucement et douloureusement de la guerre. Juliet, une jeune écrivain - écrivaine, c'est très vilain, comme mot - cherche un nouveau sujet pour son livre. Elle qui a tenté de faire rire Londres pendant ces jours sombres se retrouve en panne d'inspiration. Elle a besoin d'autre chose pour s'épanouir. Un jour, elle reçoit un petit mot d'un de ses fans, habitant Guernesey, île anglo-normande qui a été occupée par les allemands. S'en suit une longue correspondance entre cette londonienne à la langue bien pendue et une petite communauté d'amateurs d'épluchures de patates vivant à Guernesey. Une communauté qui a créé, je te le donne en mille : un cercle littéraire !
Mais nous apprenons au fil des pages qu'à la base, ils ne sont absolument pas littéraires, ces gens, ils tirent plus du côté paysan, et pour certains, n'ont lu qu'un seul livre dans leur vie. Alors pourquoi cercle littéraire ? Tout simplement pour tromper l'ennemi.
C'est alors un récit sur l'Occupation qui se met en place. Les correspondants de Juliet lui narrant leur vécu, leur ressenti pendant ces années de privation et de couvre-feu.
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Sans jamais perdre leur bonne humeur et leur joie de vivre, nous apprenons à connaitre ces gens au même rythme que Juliet, qui se découvre une passion pour les habitants de cette île... Jusqu'au jour où forcément, elle décide de se rendre elle-même là-bas.
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Je n'en dis pas plus... Si tu veux savoir, tu sais ce qu'il te reste à faire. On oscille entre le rire et les larmes, mais ce qui en ressort, enfin pour moi en tout cas, c'est une grande tendresse. Non, je n'ai pas éclaté de rire en me bidonnant comme jamais, non je n'ai pas versé toutes les larmes de mon corps, mais je me suis attachée à ces personnages atypiques et débordants de vie. Et ça m'a donné envie de découvrir Guernesey tiens, tellement l'atmosphère décrite y est bien décrite.
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Ce qui donne non pas le meilleur roman de l'année, mais une lecture fort plaisante et dépaysante, quelquefois assez dure, mais cette dureté se retrouve mêlée à un charme fou, je ne sais pas si tu arrives à me suivre. 
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Certains ont déploré le final prévisible de cette histoire. Moa je dis que ce n'est pas un roman à suspense et qu'il devait se terminer ainsi. Que j'aurais largement boudé pendant des heures s'il avait tourné autrement. 
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La question que je me pose, c'est si les anecdotes racontées sur l'Occupation de ces îles sont vraies ou inventées... J'avoue qu'il me plait à penser qu'un travail de recherche à été fait... Si ce n'est pas le cas...

Willy Wonka

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Charlie et la Chocolaterie, de Tim Burton
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avec Johnny Depp, Freddie Highmore, Julia Winter...
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2004
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Hey voui, nous revoilà sortant l'artillerie lourde, les bases du cinématographe, le génie du Septième Art, le Dieu de la Création, la Personnification de l'Imagination, Tim Burton accompagné de son acolyte et âme-sœur astral et corporel, Johnny Depp !
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Pourquoi un tel regain d'intérêt pour un film qui n'est plus tout jeune, que [presque] tout le monde a vu et qui n'a pas fait tant coulé d'encre, tu vas te demander, Ô Perspicace Adoré ?! Et bien je vais te répondre, puisque ma bonté est sans limite : parce qu'un tout nouvel Hôte a poussé la porte de mon antre, l'autre jour, fort poli et courtois, la question n'est pas là. Il commande, il discute, et me ravie. Jusqu'au moment où il sous-entend avec dureté que je martyrise mes invités en leur nommant, et de ce fait, en leur faisant remémorer dans leur mémoire, ce film qu'est Charlie et la Chocolaterie !
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Alors je m'insurge.
Bah ouais.
Certes, je l'admets sans problème : ce n'est pas la meilleure création du grand Tim, on ne retrouve pas grand chose de son univers (mais tout de même un peu plus que dans Alice, soit dit en passant...), et le gamin est insupportable et mérite des claques. Bien que pauvres, les enfants ne sont jamais aussi droits, faut pas abuser. Hypocrite vas ! Mais il y a Johnny. Et ce n'est pas négligeable. Il a un beau chapeau, une coupe de cheveux bizarre, des gants ! { Et en ce qui concerne ce détail, non des moindres, j'en connais qui peuvent fantasmer sur des gants, alors respect. }, et surtout un ascenseur en verre volant.
Ais-je besoin d'expliquer ce dernier point ?
Je ne crois pas.
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Alors j'aimerais dire haut et fort ceci : il était bien ce film ! Willy Wonka est un personnage qui mérite d'être connu, qui traine un passé triste et mélancolique derrière lui, et qui a fabriqué un ascenseur en verre volant, et rien que pour ça, il mérite que l'on s'attarde une seconde sur son lui profond, sombre et fou !
oh que vous êtes fooouu...
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20 sept. 2010

Tom Bombadil

A Toa, Ô Pilier de bar, tu connais ma révérence pour le grand John Ronald Reuel 
A Toa, Ô Nouvel Hôte, tu vas pas tarder à le comprendre.
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En guise de chanson du jour, ce sera un poème (qui se doit d'être chanté, mais je suis en panne de ménestrel, on devra faire sans...) tiré du recueil Les Aventures de Tom Bombadil, ce bon vieux Tom vivant dans la forêt aux rythme des saisons et selon les étirements de Dame Nature. N'étant pas moa-même totalement bilingue, je me permets de te l'inscrire traduit, mais si tu le souhaites, afin de mieux saisir la beauté de la langue outre-manchaire, je puis te l'offrir en original langage...
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Raven de John Howe
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L'Homme dans la Lune a veillé trop tard
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Il est une auberge, une joyeuse et vieille auberge
nichée au bas d'une vieille et grise colline,
Et dans cette auberge ils brassent une bière si brune
Que l'Homme dans la Lune lui-même y descendit
une nuit, pour en boire à plus soif.
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L'hôtelier a un chat pompette
qui joue d'un violon à cinq cordes,
Et de haut en bas il fait courir son archet,
Jetant tantôt des sons aigus, tantôt des graves,
sciant tantôt tout au mitant des demi-tons.
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L'aubergiste a un petit chien
qui adore les bonnes blagues ;
Quand les invités sont pleins de gaité
Il dresse une oreille à toutes les plaisanteries
et rit au risque de s'étouffer.
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Ils ont aussi une vache bien encornée
et plus fière qu'une reine ;
Mais la musique lui tourne la tête autant que la bière,
Et la fait remuer en cadence sa queue huppée
tandis qu'elle danse dans le pré.
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Et ô ! les rangées d'assiettes en argent,
ô ! les placards de cuillers d'argent !
Pour le Dimanche il y a des couverts spéciaux
Et ceux-là ils les polissent avec soin
tous les Samedis après-midi.
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L'Homme dans la Lune but beaucoup
et le chat se mit à vagir ;
Une assiette et une cuiller dansaient sur la table,
la vache dans le jardin caracolait follement,
le chiot courait après sa queue.
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L'Homme dans la Lune but une autre pinte,
il roula sous la table,
Et puis il s'assoupit et rêva de bière
Jusqu'à ce que dans le ciel les étoiles devinssent blêmes,
et que l'aube fût dans l'air.
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L'aubergiste dit à son chat pompette :
"Les blancs chevaux de la lune
Hennissent et rongent leurs freins d'argent ;
Mais le maître n'est pas là. Il a noyé les esprits,
et bientôt le soleil se lèvera !"
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Aussi le chat joua-t-il sur son violon haïdi haïdi haïdiya
une gigue à réveiller les morts.
Il pressa le tempo, joua plus aigu, fit crisser l'archet,
Tandis que l'hôtelier secouait l'Homme dans la Lune et disait :
"C'est trois heures passées !"
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Alors ils roulèrent l'homme lentement jusqu'en haut de la colline,
dans la lune ils l'empaquetèrent,
Tandis que les chevaux galopaient sens dessus dessous,
... Et la vache gambadait comme une biche
et une assiette courait avec une cuiller.
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Bientôt le violon joua plus vite haïdi haïdi haïdiya,
le chien se mit à gronder
la vache et les chevaux firent les pieds au mur ;
Les hôtes jaillirent tous de leurs lits
et dansèrent sur le parquet.
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Avec un ping et un pong les cordes du violon cassèrent !
la vache sauta par-dessus la lune
Et le petit chien rit de tant de drôleries,
Et l'assiette du Samedi sortit pour faire la course
avec la cuiller d'argent du Dimanche.
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La lune ronde roula derrière la colline,
tandis que le Soleil redressait la tête.
Il eut du mal à en croire ses yeux si fiers ;
Car bien qu'il fît grand jour, à son grand étonnement,
ils allèrent tous se recoucher !